Annexe 8

 

Dossier de presse :

Lundi 15 novembre 2010

Non à la Guerre, non à l'OTAN !

  Solidaires Calvados est présent dans la délégation
du Réseau d'Alerte contre la Guerre qui se rend à Lisbonne
pour participer aux initiatives internationales
du 19 au 21 novembre

L'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) tient son sommet à Lisbonne, pour annoncer la poursuite de la campagne militaire en Afghanistan (avec occupation du pays et intervention militaire au Pakistan voisin) « aussi longtemps que nécessaire » (Dixit le président Sarkozy), et pour annoncer un « nouveau concept stratégique » par lequel, grosso modo, elle entend se substituer progressivement à l'ONU dans l'organisation militaire du monde.

Depuis des mois, un travail collectif est organisé dans le Calvados entre de nombreuses associations, organisations politiques et syndicales (Solidaires, FSU, CGT CHS) pour préparer cette délégation à Lisbonne.

Après la réintégration de la France dans l'OTAN par décision autocratique du président Sarkozy, ces manifestations sont encore plus d'actualité. Mais notre engagement dans cette dynamique collective va au delà d'enjeux « français ». Il s'agit de dénoncer les exactions commises sous la bannière de l'OTAN en Afghanistan et au Pakistan, de poser publiquement des débats sur le rôle de l'OTAN, le pourquoi de ses politiques agressives, la nécessité de mouvements anti-guerre forts, le retraits des troupes d'occupation de l'Afghanistan,...

Le point culminant en sera la manifestation internationale du 20 novembre à Lisbonne dénonçant les politique militaires et nucléaires agressive de l'OTAN.

Et le choix de cette capitale n'est pas le fruit du hasard, c'est ici que fut signé le traité de Lisbonne, pâle copie du TCE qui a été massivement rejeté en France par le référendum du 29/05/2005 avec 55% de Non, et dont l'union Solidaires, les syndicats SUD, ont été parmi les premiers à le dénoncer. « /... Concernant la défense, ce traité est belliciste et soumis à l'OTAN, le militarisme est officiellement encouragé. C'est d'ailleurs le seul cas où le traité encourage des dépenses publiques. Les interventions militaires à l'étranger sont encouragées. Sont ainsi autorisées, de fait, toutes les aventures militaires.../ ». Et de plus, on notera avec quelle désinvolture se sont retrouvées en dernières places des signatures du projet de Traité établissant une Constitution pour l'Europe (TCE) (tel qu'il a été soumis au référendum), celle de M. Tony Blair et de son ministre des affaires étrangères, tous les deux passibles de poursuite devant la Cour Pénale Internationale pour avoir engager la guerre en Irak au coté des Etats-Unis sur la base d'un mensonge avéré et monté de toutes pièces, sur la prétendue détention d'armes de destruction massive.

OTAN - AFGHANISTAN
NI GUERRE - NI ALLIANCE MILITAIRE
PAIX - LIBERTE - DEMOCRATIE

Cette sale guerre est une impasse. Dans un pays détruit par 30 années d'occupations étrangères et de guerres civiles, la reconstruction de l'Afghanistan sera difficile. Cela passera par une aide civile et financière de la part des pays qui participent ou cautionnent cette guerre et cette occupation, en réparation des dommages infligés au pays et à ses habitants. Cela exige en premier lieu l'arrêt des opérations militaires et le retrait des troupes de l'Otan afin de rendre au peuple afghan son indépendance et les clefs de la reconstruction du pays.

Donner sans corrompre. Donner les moyens aux peuples de disposer. Ils se retourneront d'eux-mêmes contre les réseaux armés bellicistes qui vivent en leur sein quand ils n'en auront plus besoin. Nous partageons ainsi l'analyse de Georges Lefeuvre (Monde diplomatique Octobre 2010 ): « /... Adapter la diplomatie occidentale à la complexité des conflits, exige d'aller an delà des pratiques ordinaires. Redonner enfin la parole à des populations ostracisées serait vécu par elles, non comme une victoire clinquante, mais comme un honneur gagné. Et les armées les plus puissantes du monde n'auraient pas à subir le désagrément, non d'une défaite cinglante, mais d'un retrait sans gloire.»

Les principes sont relativement simples : Nous nous fondons sur la capacité infinie de révolte propre à l'homme face à l'oppression, à l'arbitraire et à l'exploitation, qu'elles soient de nature militaire, religieuse ou capitaliste, et sur la solidarité entre les travailleurs de tous les pays, pour assurer son émancipation et le développement de la paix, de la liberté et de la justice sociale partout dans le monde.

La guerre et son cortège d'atrocités : - Les rares prisonniers, car la plus part sont tués au cours de combats, si on peut appeler cela des combats, et auxquels on ne reconnaît pas le statut de combattant, le statut de prisonnier de guerre, parfois dans des prisons secrètes, ou à la célèbre prison de Guantanamo, certains emprisonnés depuis bientôt 9 ans, sans jugement, subissant de mauvais traitements, en violation des conventions de Genève..., - les « dégâts collatéraux » et les « bavures » cyniquement appelés ainsi : Des missiles lancés sur la foule au cours d'une cérémonie de mariage ou d'un enterrement comme cela a été, ou sur des convois civiles..., des bombes aux phosphores, armes prohibées, lancées sur des habitations, - des enquêtes de l'ONU qui n'ont pas lieu car annulées par un veto des Etats-Unis, - une débauche de technologies mortifères, drones de combat, pour surprendre et commettre des bombardements ciblés, qui en d'autres lieux s'appelleraient attentats ou assassinats, et dont les frasques sont quelques fois annoncées par les médias sur un ton laconique. Tuer des « talibans » comme on tuerait des c.... Honte à ceux qui prodiguent un tel traitement inhumain, dénis des valeurs de droits de l'homme, de démocratie et de solidarité entre les peuples. L'intervention occidentale est un échec militaire, et un fiasco moral sans précédent, qui se traduit par la mort de milliers d'hommes, civils ou combattants, décimés dans le plus grand arbitraire, par des actions commanditées et planifiées, par le commandement militaire de l'OTAN. Cette situation ne peut qu'horrifier toute personne attachée aux valeurs de démocratie, des droits de l'homme et de liberté. La guerre dont on a oublié la cause initiale sert des intérêts capitalistes obscurs qui n'ont rien à voir avec la défense de ces valeurs. On ne fait pas la guerre pour imposer notre forme de démocratie, ni nos moeurs, cela est un non sens, car la guerre est le contraire de la démocratie, et est le contraire des moeurs que le bourgeois qualifie de « civilisés ».

OTAN - AFGHANISTAN
UNE MACHINE DE GUERRE ET DE DOMINATION

Cette guerre s'inscrit dans une stratégie nouvelle, plus large, de l'OTAN, basée sur la force et la menace pour défendre les intérêts du camp occidental, accaparer les ressources et assurer sa domination.

Il est impérieusement nécessaire de mettre un frein à l'impérialisme occidentale : Retrait des troupes. Arrêt des combats. Diminution des dépenses militaires. C'est à l'ONU qu'il convient de gérer les conflits internationaux et d`empêcher les guerres, en mettant en exergue les protagonistes autour d'une table et en jouant le rôle d'arbitre avec toute l'impartialité nécessaire, et non à une alliance militaire occidentale aux intérêts capitalistes cachés (complexe militaro-industrielle et stratégie de domination et d'accaparement des ressources), dont la raison d'être a disparu avec la dissolution du Pacte de Varsovie et l'effondrement de l'URSS avec la fin de la guerre froide.

Aussi immoral et choquant que cela est, l'Afghanistan est devenu un champ d'expérimentation pour les nouvelles stratégies de guerre de l'OTAN. La guerre engendre l'insécurité et auto­entretien artificiellement la nécessité d'une défense militaire. C'est un cercle vicieux liberticide et mortifère, dont il faut sortir au plus vite.

Le gouvernement, par le biais de son ministre Hortefeux n'hésite pas à exploiter les tensions créées par cette guerre pour solliciter des réflexes de peur en lançant des alarmes, la veille de grandes manifestations. Pas de chance Monsieur Hortefeux, il n'y a point eu d'attentat, et les manifestations ont été un succès inégalé, réunissant près de 4 millions de personnes dans la rue pour défendre les acquis sociaux. Ce combat n'est pas une victoire que pour les travailleurs en France, il est perçu dans tous les pays du monde comme un espoir nouveau, comme en témoignent les nombreux messages de soutien que nous recevons. La loi confisquant en partie nos retraites est mort-née avant même sa promulgation, toute l'opposition ayant annoncé son retrait programmé au prochain quinquennat dans 2 ans, et nous n'avons pas renoncé à faire plier le patronat d'ici là. Nous remettrons en route le processus historique de progression des acquis sociaux, améliorant le dispositif de salaire différé socialisé par répartition, en ponctionnant les ressources nécessaires parmi les gains de productivité considérables apportés par la technologie, et en partageant le travail. Et ne comptez pas, mesdames messieurs les membres du gouvernement, sur les salariés, pour que nous acceptions de payer vos crises financières, ni vos guerres impérialistes.

Nous refusons que les gouvernements, qui justifient les plans de licenciement et les attaques sur les services publics au nom de la crise, utilisent des milliards d'euros pour 1'occupation militaire de 1'Afghanistan.
Nous refusons que le manque d'avenir donné à la jeunesse soit utilisé comme argument pour l'enrôler dans l'armée pour défendre des intérêts qui ne sont ni les siens ni ceux du peuple afghan.
 

Pour l'Union syndicale Solidaires Calvados
Dominique Mabboux-Stromberg


 

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