N.B : Pour les 3 premières questions, les votes ont commencé le 15 avril et ont été pris en compte jusqu’au 28 avril 2005 ; ces questions étant votées en urgence. Le cumul de l'ensemble des votes reçus pour ces 3 questions est supérieur au nombre de votes concernant toutes les autres questions. | oui |
non |
abstention |
Blanc-nul.... |
résultats |
Notre syndicat doit-il s'exprimer sur le projet de traité constitutionnel ? | 164 |
27 |
10 |
0 |
ADOPTE |
Notre syndicat doit-il faire campagne pour appeler à voter contre le projet de traité constitutionnel ? | 134 |
54 |
13 |
0 |
ADOPTE |
Le lundi de pentecôte : souhaitez-vous que le syndicat appelle nos services â la grève? | 122 |
37 |
42 |
0 |
ADOPTE |
1) La confédération européenne des syndicats (CES) a approuvé, par décision unanime de son comité directeur, le projet de traité constitutionnel. La réaction de Solidaires est molle : Elle déclare (extrait texte Solidaires repris, notamment dans le bulletin régional de Basse-Normandie n°66) « ...ne peut cependant se satisfaire de cette situation... », mais affirme quand même être contre le projet de traité constitutionnel. Elle pose la question « faut-il donner une consigne de vote ? ».
2) L'adoption d'une constitution européenne est un événement majeur qui déterminera une nouvelle distribution des pouvoirs et des pratiques de lutte. En dehors des combats pouvant sembler parfois « hors-la-loi » (aux dires de certains) auxquels nous pouvons participer, nos organisations qui se veulent de transformation sociale ne pourront y déroger, tout au plus en faisant jouer un droit coutumier. (Car le projet constitutionnel composé de 448 articles doit certainement contenir des articles permettant la sauvegarde temporaire de droits locaux, le temps que les protagonistes partent à la « retraite », afin de ne pas brusquer inutilement le changement libéral qui doit s'opérer sur l'Europe unie.)
3) Il serait impensable, pour une organisation démocratique de lutte que nous sommes, que cette question soit omise lors de notre congrès. Malheureusement, nous n'avons pas de solution idéale à proposer, juste quelques exigences : que cette solution ne soit pas un motif de division, ce qui ne ferait qu'affaiblir notre combat. Et qu'elle permette au plus grand nombre de prendre conscience, de ce que l’on est en train de leur voler ; la libre détermination des peuples à disposer de leur économie.
1) L'ensemble du projet de traité constitutionnel repose sur le libéralisme et le prône à tous les niveaux de la société. Le libéralisme deviendrait le socle commun et incontournable de chaque pays membre. Un des principes du libéralisme, en terme de droits sociaux notamment, est le nivellement par le bas.
Ce traité est présenté comme un tout inaliénable sur des parties duquel il serait peut être possible de revenir, afin de les modifier, dans l'avenir. Quel avenir puisqu'il est prévu qu'un veto émis par un état membre bloque toute révision.
Son adoption aura donc des conséquences quasiment irréversibles.
2) Pourtant les 130 premiers articles du projet constitutionnel méritent qu'on s’y attarde et certains pourraient même être repris. C’est véritablement à partir de l'article III-130 que sont inscrit les choix politiques du libéralisme et du capitalisme. Voir http://europa.eu.int/eur-lex/lex/fr/index.htm
3) La « démocratie de basse intensité », d'après l'économiste Samir Amin, s'obtient lorsque l'idéologie dominante convainc l'ensemble de la société de l’absence d'alternative, et, imposant la séparation politique/économique, soumet la démocratie au marché au lieu d'en assurer leur convergence. Le vote devient alors sans grande influence puisque les candidats proposent la même politique économique qu'est la soumission au marché.
4) Dans cette future démocratie de basse intensité qui se laisse dessiner, la citoyenneté et la conscience de classe sont dissoutes dans le spectacle de comédie politique et dans la consommation de marchandises. Émerge alors le concept de syndicat apolitique où l'inégalité de richesse devient l'indicateur de réussite personnel, et où les consciences communautaires prennent lieu et place de la conscience de classe. C'est évidemment à l'opposé de cela qu'il faut aller.
5) Le capitalisme porte en lui des mécanismes autodestructeurs pour le monde (qui doivent évidemment être endigués) dont les symptômes transparaissent dans le traité. La dernière signature du traité est celle de Tony Blair et de son ministre des affaires étrangères, célèbre pour avoir déclaré la guerre à l'Irak. Il est impérieusement nécessaire de mettre un frein à l'impérialisme occidental.
6) Ce projet de traité n’est pas défendable en conséquence de quoi nous l’estimons comme inadoptable dans sa globalité mais si le choix devait se porter sur la conservation de certains pans du projet, quels sont les articles à retirer du projet de constitution européenne ?
7) Il est probable que le projet constitutionnel sera adopté dans plusieurs des 25 pays membres. Aussi, il est important que des organisations quelles qu'elles soient (associations, syndicats...), quelle que soit leur taille, leur importance, leur portée... s'expriment résolument contre ce projet et le fassent savoir.