Annexe 7

Lien

Extrait de l'appel du Collectif guantanamo - Septembre 2003

guantanamo :
premier camp de concentration
off shore de l’Empire !

"Depuis près de deux ans, 660 citoyens de 42 pays sont enfermés sur la base militaire US de guantanamo, sur l’île de Cuba. D’abord détenus dans des cages au Camp baptisé X-Ray (« Rayon X »), ils ont été transférés en avril dernier au Camp Delta. Étiquetés “combattants ennemis illégaux” par le Pentagone, ils n’ont aucun statut. Ils ne sont en effet ni prisonniers de guerre, ni prisonniers politiques, ni même détenus de droit commun. Enfermés dans des cages, ils sont otages du bon vouloir du chef de la première puissance mondiale, le nouveau croisé George Bush. La juridiction US ne s’appliquant pas sur le territoire de guantanamo, les Camps X-Ray et Delta sont les premiers camps de concentration off shore (extraterritoriaux) de l’Empire.

Hors du droit, les otages de guantanamo sont aussi maintenus hors du monde, pratiquement coupés de toute communication avec l’extérieur, que ce soit avec leurs parents, leurs avocats ou des élus de leur pays. Cette situation unique est une grande première dans l’histoire mondiale. Si nous ne nous y opposons pas, elle est appelée à se reproduire ailleurs, pour d’autres otages, par exemple demain des Iraquiens ou même des militants no global (= anti-mondialisation) de pays démocratiques. L’effet guantanamo se fait déjà sentir aux quatre coins de la planète. De très nombreux gouvernements, cédant aux pressions de la CIA et du Pentagone, ont déjà pris des dispositions pour créer dans leur pays des zones de non-droit, au nom de la “guerre contre le terrorisme”. Nous vous appelons donc à vous mobiliser pour animer une campagne mondiale contre guantanamo, sur les thèmes suivants :

1° - Les otages de guantanamo ont des droits : droit à la défense, droit à la communication, droit à la justice.

2° - Ils doivent être soit jugés, soit libérés.

3° - Les Nations unies doivent constituer une commission indépendante d’enquête et d’instruction, composée d’experts des 5 continents, pour déterminer où et par qui les prisonniers doivent être jugés. Pendant les travaux de cette commission, les prisonniers doivent être transférés de guantanamo vers un pays neutre et confiés aux bons soins de la Croix-rouge et du Croissant-Rouge. La commission devra trancher entre 4 possibilités : remise en liberté, jugement aux USA, jugement en Afghanistan, jugement dans le pays d’origine du détenu. Elle devra établir un montant d’indemnités à verser par le gouvernement US à tous les prisonniers remis en liberté et à leurs familles.

Depuis près de deux ans, des parents de ces otages se battent un peu partout dans une grande solitude, secondés par des avocats courageux mais impuissants. La bataille de guantanamo concerne tous les citoyens du monde épris de liberté, de pluralité, de diversité et de justice. Contre l’Empire, seules des multitudes multicolores peuvent empêcher que les pires cauchemars s’imposent à tous. Aujourd’hui à guantanamo, demain chez toi !
 

oOo